TF 4A_596/2019 du 30 juin 2020

Diligence; résiliation; sous-location; usage normal de la chose louée; résiliation anticipée; hébergement d’un proche; mise à disposition en vertu d’une obligation légale de fidélité et d’assistance; art. 19, 253, 257f al. 3, 262 CO ; 159 al. 3 CC

Le bailleur peut résilier le bail de manière anticipée au sens de l’art. 257f al. 3 CO lorsque le locataire ne respecte pas ses obligations contractuelles en rapport à l’usage de la chose louée. Tel est le cas lorsqu’il sous-loue la chose sans requérir son consentement et que le bailleur aurait disposé d’un motif au sens de l’art. 262 al. 2 CO pour la refuser ou lorsqu’il procède à une substitution de locataire par la voie détournée de la sous-location.

Le locataire fait un usage normal de la chose louée lorsqu’il héberge des proches (conjoint, partenaire, concubin, enfants et amis). Il en va de même lorsqu’il met le logement à disposition d’un de ses proches envers qui il a une obligation légale d’entretien (art. 277 al. 2 CC) ou de fidélité et d’assistance (art. 159 al. 3 CC), quand bien même il n’occupe plus l’appartement lui-même. Dans le cas d’espèce, le bail liant la société locataire avait été conclu pour servir de logement à une personne physique. L’époux administrateur ayant vécu – d’abord seul puis avec son épouse – dans le logement ne fait qu’assumer ses obligations légales du droit de la famille envers son épouse dont il est séparé en lui laissant l’usage du logement. Il fait donc un usage normal de la chose louée, de sorte que le bailleur ne pouvait résilier le bail en vertu de l’art. 257f al. 3 CO (consid. 4.2).

Diligence

Diligence

Résiliation

Résiliation

Sous-location

Sous-location

Analyse

Analyse

Analyse de l'arrêt TF 4A_596/2019

Aurélie Gandoy

10 septembre 2020

Hébergement de l’épouse de l’administrateur de la société locataire après la séparation des époux